Établir un pronostic du cancer des os va dépendre du stade de la maladie. Mais en règle générale, les statistiques présentent des chiffres encourageant pour les cancers diagnostiqués tôt. En revanche, pour les cancers secondaires des os, les chances de guérir sont très faibles.
Quel pronostic en cas de cancer des os primitif ?
Les statistiques des cancers des os primitifs nous indiquent que la survie relative après 5 ans en cas de cancer des os non métastasés est de 66 % (soit 34 % de risque de décéder dans les 5 ans qui suivent le diagnostic).
L'âge moyen de décès des patients atteints d'un cancer des os est de 59 ans. Cependant :
- environ 15 % des décès concernent des personnes de moins de 20 ans ;
- 30 % touchent des personnes âgées de 75 à 85 ans.
Néanmoins, il s'agit d'un pronostic très général qui peut être affiné en tenant compte de plusieurs facteurs :
- Type de tumeur : plus la tumeur osseuse est diagnostiquée précocement, plus le pronostic a des chances d'être favorable. On obtient un taux de survie de près de 85 % à 5 ans en cas de cancer localisé (premier stade du cancer des os).
- Le pronostic n'est pas le même en fonction du type de cancer :
- environ 55 % de survie relative à 5 ans en cas d'ostéosarcome ;
- 75 % de survie relative à 5 ans en cas de chondrosarcome ;
- 50 % de survie relative à 5 ans en cas de sarcome d'Ewing (ce taux est inférieur de 27 % chez les 15-25 ans) ;
- 70 % de survie à 5 ans en ce qui concerne les adamantinomes (mais dans 16 % des cas, les patients décèdent des suites d'un cancer métastatique affectant les poumons ou les ganglions lymphatiques) ;
- On ne dispose d'aucune statistique en ce qui concerne les chordomes, mais on sait qu'un suivi à long terme est nécessaire en raison du fort taux de récidive de ces tumeurs.
- Âge du patient : plus le patient est âgé moins le pronostic est favorable.
- En cas d'antécédents de cancers, le pronostic est moins bon.
- Réactions au traitement : plus le patient réagit bien, meilleures sont les chances de guérison.
Bon à savoir : le taux de survie est très légèrement supérieur chez les femmes (72 % contre 68 % chez les hommes).
Quelles sont les chances de guérison en cas de cancer des os secondaire ?
D'une façon générale, les cancers des os métastasés présentent un mauvais pronostic. Ils sont, en effet, difficiles à traiter et à guérir. La médiane de survie après le diagnostic est de 5 mois, ce chiffre variant en fonction du cancer primitif. La survie est, par exemple, de :
- 15 mois en cas de cancer du sein ;
- 1 mois seulement en cas de cancer digestif.
De façon générale, avec des métastases osseuses on retrouve :
- une survie à 1 an de 33 % ;
- une survie à 2 ans de 18 % ;
- une survie à 5 ans de 5 %.
Type de cancer primitif
Plusieurs facteurs entre en ligne de compte pour établir les chances de guérison. Le plus important est le type de cancer primitif à l'origine des métastases osseuses. Par conséquent :
- Les cancers primitifs qui sont difficiles à guérir seront associés à des métastases également compliquées à soigner.
- En revanche, les cancers qui se guérissent bien (cancer du testicule, par exemple) donneront des métastases osseuses faciles à traiter et donc un meilleur taux de survie.
- Par exemple :
- En cas de cancer du sein ou de cancer de la prostate avec des métastases osseuses, le temps de survie est d'environ 1 an à 1 an et demi.
- En cas de cancer des bronches, la survie n'excède pas 3 mois.
- Enfin, lorsque les métastases ne concernent que les os, la survie des patients avoisine parfois les 10 ans.
À noter : le pronostic est moins bon lorsque la localisation primitive est inconnue.
Nombre de métastases
Selon que les métastases sont isolées ou multiples, le pronostic ne sera pas le même :
- Plus le nombre de métastases et leur implantation dans d'autres organes seront importants, plus le pronostic sera mauvais.
- Toutefois, cela dépend également des organes concernés.
Réaction au traitement
Les patients qui sont porteurs de tumeurs peu sensibles aux traitements ont une espérance de vie d'environ 2 mois. Cela concerne notamment les personnes qui souffrent de :
- cancer des bronches ;
- cancer ORL ;
- ou cancer digestif.
En revanche, les malades qui réagissent bien aux traitements ont évidemment un meilleur pronostic et cela parce qu'il s'agit :
- soit d'un cancer primitif d'évolution lente ;
- soit de cancers hormonodépendants (cancer du sein ou de la prostate) pouvant bénéficier de l'hormonothérapie.
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Comprendre le cancer des os
Sommaire
- Définition du cancer des os
- Formes de cancer des os
- Causes et facteurs de risque